La Voix du Nord rappelle la politique de jumelages de Pierre Mauroy


Au cours de la seconde quinzaine du mois d’avril 2020, La Voix du Nord a consacré trois articles à la politique de jumelages que Pierre Mauroy a conduite en tant que maire de Lille entre 1973 et 2001.

Guy Le Flécher

Avec l’aide de Guy Le Flécher, ancien journaliste, qui a été longtemps son collaborateur à l’hôtel de ville, le grand quotidien régional a rappelé la volonté de l’ancien maire de Lille d’étendre les jumelages de sa ville à l’ensemble des cinq continents. « Le monde est mon village », avait en effet coutume de dire Pierre Mauroy.

Quand il est élu maire de Lille en avril 1973, la ville est déjà jumelée avec six villes européennes importantes : Liège en Belgique, Cologne en République fédérale allemande, Rotterdam aux Pays-Bas, Turin en Italie, Esch-sur-Alzette au Luxembourg et Leeds en Grande- Bretagne. « Mais très vite, explique Guy Le Flécher, qui dirigeait alors le journal municipal, Pierre Mauroy a défendu une vision plus large et plus mondiale. Dès lors, il s’est lancé dans une politique active en inspirant de nouveaux jumelages dans des pays plus éloignés. »

C’est ainsi qu’après avoir procédé en 1978 au jumelage de la ville de Lille avec les villes de Saint-Louis-du-Sénégal et de Kharkov (à l’époque en Union soviétique) en 1978, Pierre Mauroy se tournera vers Valladolid (Espagne) en 1987 et Erfurt (alors en République démocratique allemande) en 1988. Enfin, quelque temps plus tard, il n’hésitera pas à initier, au Moyen-Orient, des jumelages diplomatiquement plus sensibles. Ami d’Israël, Pierre Mauroy a ainsi inauguré en 1988 un jumelage avec la ville de Safed qui a débouché sur une importante coopération médicale entre les deux villes. Mais, dans le même temps, la ville de Lille multipliait les contacts avec la ville palestinienne de Naplouse. Cela a abouti en 1998 à un jumelage solidaire qui s’est traduit par un soutien financier au dispensaire de la vieille ville ainsi qu’à la création d’une dizaine de micro-entreprises.

A cette occasion, Pierre Mauroy a souhaité que le Festival de Lille 1994 soit entièrement consacré au thème du Moyen Orient. Clou de la manifestation : huit représentations du spectacle-métaphore de la paix au Proche Orient, Roméo et Juliette – Roméo et les Montaigu étaient des comédiens palestiniens, Juliette et les Capulet, des comédiens israéliens –, une production hébraïco-arabe qui avait été présentée, quelques mois plus tôt, lors du festival de Jérusalem.