C’est avec tristesse que l’Institut Pierre Mauroy a appris le décès, le 9 avril 2022, à l’âge de 75 ans, de notre ami Michel Delebarre qui fut l’un des collaborateurs les plus proches de Pierre Mauroy, à la mairie de Lille d’abord puis à Matignon ensuite, avant de devenir, lui-même, plusieurs fois ministre entre 1984 et 1993 et maire de Dunkerque 1989 et 2014.
Né le 27 avril 1946 à Bailleul, dans le département du Nord, diplômé d’études supérieures de géographie, Michel Delebarre entre au comité d’expansion de la région Nord–Pas-de-Calais en 1968 avant de devenir, tout au long des années 1970, conseiller de Pierre Mauroy au conseil général du Nord puis à la région Nord-Nord-Pas-de-Calais. Nommé en 1979, secrétaire général de la mairie de Lille, il accompagne, en 1981, Pierre Mauroy à Matignon où il occupera successivement les fonctions de chargé de mission puis, à partir du 27 mai 1982, de directeur du cabinet du Premier ministre.
Après le départ de Pierre Mauroy de Matignon, Michel Delebarre sera ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le gouvernement de Laurent Fabius entre 1984 et 1986. Au lendemain de la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1988, il est nommé ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, puis des Transports, dans le gouvernement de Michel Rocard avant de devenir, entre décembre 1990 et avril 1992, le premier ministre de la Ville, avec le rang de ministre d’État, dans les gouvernements d’Édith Cresson et de Pierre Bérégovoy.
Député du Nord pour la première fois en 1986, il sera réélu quatre fois à l’Assemblée nationale en 1988, 1997, 2002 et 2007 avant d’entrer au Sénat en 2011 pour un mandat qu’il ne renouvellera pas six ans plus tard. En 1989, il a conquis la mairie de Dunkerque qu’il conservera un quart de siècle jusqu’en mars 2014. Pendant trois ans, entre 1998 et 2001, il a également occupé la fonction de président de la région Nord–Pas-de-Calais.
« Une grande figure de la gauche du Nord », a salué Martine Aubry, maire de Lille.
À son épouse Jeanine, à sa fille Caroline ainsi qu’à tous ses proches, l’Institut adresse ses plus chaleureuses condoléances.