Hommage à Michel Sainte-Marie


C’est avec tristesse que l’Institut Pierre Mauroy a appris le décès, le 27 février 2019, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 80 ans de notre ami Michel Sainte-Marie, l’une des figures majeures de la vie politique girondine depuis près d’un demi-siècle.

Né le 18 août1938 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Michel est l’un des plus anciens compagnons de Pierre Mauroy avec lequel il a participé à la fondation de la Fédération Léo-Lagrange à la fin des années 1950.

Professeur de mathématiques et de physique-chimie dans l’enseignement secondaire, Michel Sainte-Marie s’est engagé, en 1956, à la SFIO, devenu par la suite Parti socialiste, le parti auquel il restera fidèle toute sa vie. En 1971, premier secrétaire de la fédération de la Gironde du Parti socialiste, il est élu conseiller municipal de la ville de Mérignac. Adjoint au maire Robert Brettes, il lui succédera à son décès en 1974. Maire pendant 40 ans, jusqu’en 2014, il contribuera largement au développement de sa ville tant sur le plan économique, notamment autour de l’industrie aéronautique civile et militaire, que sur le plan social ou culturel.

Député de la 6e circonscription de la Gironde, pratiquement pendant la même période, entre 1973 et 2012, il fait partie du groupe socialiste, et siège à la Commission de la Défense nationale et des Forces armées.

Représentant de sa ville au sein de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) sous la présidence de Jacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux, il en sera élu président entre 1977 et 1983. Durant son mandat, il entretiendra la culture de cogestion, initiée par Chaban-Delmas, afin de conduire les projets communautaires dans un intérêt général débattu et partagé. Un pacte de cogestion droite-gauche se poursuit encore de nos jours au sein de l’actuelle Bordeaux-Métropole présidée jusqu’en 2019 par Alain Juppé.

Résolument fidèle à une conception humaniste de notre démocratie, Michel a toujours incarné la fidélité à ses convictions et à son groupe de pensée avec un sens pragmatique dénué de tout sectarisme. Il est décédé quatre ans seulement après son retrait de la vie politique active.

À Bernadette, son épouse et à tous ses proches, l’Institut Pierre Mauroy adresse ses sincères condoléances les plus sincères.